samedi 16 décembre 2017

Vincent Larnicol rend hommage à Clairette Gras

A CHACUN SON AILLEURS
Clairette Gras)
Dans les sentiers
De l'écriture et du collage
Tes regards croisés
Dans mon sillage
Forment des chuchotements
Un temps de pause
Affinités électives en suspens
En voici des écloses

Aux dernières nouvelles de l'air
L'envol de l'humanité
Signifie l'échéance du monde
Une douceur éphémère
Me pousse à ta recherche
Dans cet univers perdu
Entre mystères et pouvoir
Autrefois les baies
Au cinéma comme au théâtre
Erraient dans tes rêveries
Un poulpe bienfaiteur
Détruit toute incertitude
Depuis la guerre en face
Tu es ici
Je suis ailleurs
On voyage au bout de la vie
Tant que perdure la nuit
Alors à toi de le coller
Sur ce grain de papier
Une bourgeoise manigance
Sur son fleuve de lances
Aux pointes solidaires
Ecrivant la prochaine solitaire
A chacun son ailleurs
La mutation est imminente
De mémoires de Paris
En voix de New York
Tu trouves ton inspiration fuyante
Au milieu d'un coeur brisé
Donc je t'écris
Un dernier regard
Je suis fatigué d'attendre
La mer bleue et ses tempêtes
Aucun avis ne sera imposé
Je sens ma mélancolie
Pleurer sous ton belvédère
Et cet oiseau
Dans l'impasse du bon temps
Que nous ramène-t-il ?
Rencontrons-nous...
Gardez le souvenir
Me dit-on depuis l'Enfer
Il vous revient souvent en mémoire
Ces femmes lectrices
Dangereuses
J'apprécie et j'applaudis
Bienvenue au Paradis !
Ah ces pierres vives de l'enfance !
Qu'elles dénoncent la barbarie
Indécise entre les ruelles
Tricheuse avec l'art le plus puissant !
Attendons de voir
Le résultat salvateur
De la monumentale erreur
Sans méprise
Au sommet de la Sagrada Familia
Drôle de jeu pour des nuances
Eléonor entame sa promenade
En toute évasion
Le temps qui lui reste
Varie de la grâce à l'acier
Pour échapper au chaos
Les dieux ont soif
Pourquoi tant d'eaux troubles
Dans cette mare de sournoiseries ?
Le grand paysage
Est proche
De futiles élections
Sont de passage
Vous ferez bien
Mademoiselle
De ressembler aussi à votre voisin
Il y a peut-être des siamoises
Dans le coin
Mirages sous terre
Ma chère Louise
Nous avons cru oublier
L'espace d'un instant
Ces perturbations
Ce passage de la révolte
Ne donnant aucune récolte
Ni aucune récompense promise
Par l'administration
Nature affolée
Par l'adultère
De la création délétère
Tu peux y remédier
Rien que pour moi ?
Dans cette poésie du voyage
Je perds la tête
Huitième épreuve mentale l'oblige
Pourvu qu'elle soit douce
Cette carte postale
Un train siffle le rivage
Le prêtre doute
Dieu demande le programme
Mais pas la crise financière
L'amour ne m'attend pas
Je dois partir
Pour l'Italie
Sa longue flamme du vin
Blanche et rouge
A en être ivre de plaisir
Ces dames rêvent
Sur le pavé argenté
Tu as voyagé et tu t'es habituée
Etre ton égale
Me considère comme observateur
Féministe malgré mon masculin
Entre rêve et réalité
Quel rodéo...
Maintenant vois-tu ces ombres
Qui enlèvent nos chimères ?
Appréhension d'une espérance
Se terminant par des regrets
Des nouvelles en herbier
La toile est comblée
Ne sent pas l'odeur du vide
Qui pollue la rivière
Par sillons
Fragments antérieurs
Montagnes de presse
A scandale
A quelle heure est notre ailleurs
A nous ?
Il ne devrait plus tarder
A être collé
Comme une étoile sur la fenêtre
En direction de la vie
Tout va bien
Il a seulement cinq minutes
De retard
(c) 2017 Vincent Larnicol

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